Le Bureau,
- Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatif aux critères d’admissibilité et de sélection des demandes d’assistance internationale,
- Ayant examiné le document LHE/24/19.COM 2.BUR/4 et la demande d’assistance préparatoire n 02212 présentée par la Papouasie-Nouvelle-Guinée,
- Prend note que la Papouasie-Nouvelle-Guinée a demandé une assistance internationale d’un montant de 10 000 dollars des États-Unis pour préparer une candidature des Pratiques sociales et éléments culturels du festival des masques du golfe de Toare à la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente :
Mis en œuvre par la Commission culturelle nationale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce projet de neuf mois vise à préparer un dossier de candidature sur la Liste de sauvegarde urgente pour les pratiques sociales et les rituels liés au festival des masques de Toare. La communauté Toare compte une population d’environ six à sept cents personnes et est située dans les villages Uamai. Célébration annuelle et procédé permettant de demander aux esprits ancestraux une bénédiction, une protection et des récoltes abondantes, le festival implique des rituels spécifiques, des chants, des spectacles de danse et une procession. Les masques sont créés à partir de matériaux naturels et les couleurs, styles et formes utilisés ont des significations et des connotations spirituelles. Le festival et les connaissances et pratiques qui y sont liées risquent de disparaître en raison d’influences religieuses et éducatives qui présentent cette pratique comme maléfique. Ce projet soutiendra, entre autres, les activités de sensibilisation au patrimoine culturel immatériel parmi les autorités locales et les communautés détentrices et assurera leur participation à la préparation du dossier de candidature sur la Liste de sauvegarde urgente.
- Décide que, d’après l’information fournie dans le dossier n 02212, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :
Critère A.1 : La demande indique clairement que les membres de la communauté de Toare seront largement impliqués dans la préparation de la candidature, de même que les chefs traditionnels et les fonctionnaires provinciaux et locaux. Les représentants de la communauté participeront également à l’exercice de documentation des pratiques sociales et culturelles liées à l’élément et seront impliqués dans la construction d’un centre culturel.
Critère A.2 : Le montant demandé par l’État partie semble approprié par rapport aux activités proposées pour la préparation du dossier de candidature à la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente.
Critère A.3 : L’assistance préparatoire sera utilisée pour organiser deux réunions de sensibilisation sur l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La première réunion impliquera les autorités provinciales et locales, tandis que la seconde ciblera les membres de la communauté, les détenteurs et les praticiens afin d’obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé pour l’initiative. En outre, le projet contribuera à la collecte d’informations (films et photographies) qui seront présentées dans le cadre du dossier de candidature. La construction d’un centre culturel est également prévue et des matériaux traditionnels seront utilisés pour stocker et conserver les objets culturels associés, tels que les masques.
Critère A.4 : L’État partie soumissionnaire s’engage à soumettre une candidature pour l’inscription éventuelle de l’élément sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. La soumission est attendue avant le 31 mars 2025 pour une inscription possible par le Comité à sa vingt-et-unième session, sous réserve que la candidature puisse être incluse dans le cycle 2026, en application du plafond annuel pour le nombre de candidatures et du système de priorité en vigueur au moment de la soumission.
Critère A.5 : L’État partie soumissionnaire contribuera à hauteur de 34 pour cent (5 138 dollars des États-Unis) du montant total du projet pour l’assistance préparatoire. En conséquence, une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour les 66 pour cent restants du montant total du projet.
Critère A.6 : Il est prévu que les capacités des membres de la communauté soient renforcées par leur participation à la documentation de l’élément. En outre, les deux réunions prévues dans le cadre du projet contribueront à la discussion et à la définition des mesures de sauvegarde de l’élément, augmentant ainsi sa viabilité.
Critère A.7 : L’État partie soumissionnaire n’a, à ce jour, bénéficié d’aucune assistance financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003 pour la mise en œuvre d’activités similaires ou connexes dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
- Approuve la demande d’assistance préparatoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour la préparation de la candidature des Pratiques sociales et des éléments culturels du festival des masques du golfe de Toare en vue de la soumission de la candidature pour l’inscription éventuelle de l’élément sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, et accorde le montant de 10 000 dollars des États-Unis à l’État partie soumissionnaire à cette fin ;
- Encourage l’État partie soumissionnaire à renforcer les capacités des communautés concernées à sauvegarder la pratique en question en expliquant les mécanismes de la Convention de 2003 et son objectif lors des consultations ;
- Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie soumissionnaire sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à ce que le budget et le plan de travail soient suffisamment détaillés et précis de manière à fournir une justification suffisante de toutes les dépenses ;
- Invite l’État partie soumissionnaire à utiliser le formulaire ICH-05-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.